De la colère aux récits et retour

Alors que l’expression directe de la colère a mauvaise presse, de nombreux récits lui donnent voix.

Comment la colère nourrit-elle l’écriture ? Dans l’urgence et la nécessité ou au terme d’une longue maturation ? Selon un processus cathartique ou une stratégie de propagation ? Pour sublimer ses propres pulsions ou pour faire entendre la rage des laissés pour compte ?

Comment les écrits peuvent-ils en retour irriguer les colères du présent ? Leur apportent-ils de la force ou du réconfort ? Peuvent-ils les encourager à aller plus loin voire leur indiquer des perspectives ?

Nous en discuterons concrètement à partir d’expériences romanesques, théâtrales et graphiques, en compagnie de :

Stéphanie Delcloque, directrice de l’association « Colères du présent » qui organise le Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale, le prix « Ados colère », des ateliers d’écriture ou de conception de livres, des rencontres, un cabaret… en mobilisant la colère comme vecteur de création et de transformation sociale.

Manu Scordia, illustrateur et dessinateur, militant antiraciste. Sa dernière bande dessinée, Le rouleau compresseur – Chronique d’un racisme institutionnel (avec l’asbl 2Bouts 2023) pointe les violences policières et met en lumière le caractère structurel du racisme, à partir de sept récits de personnes concernées.

Sophie Vandeveugle, autrice d’un premier roman remarqué, Feu le vieux monde (Denoël, 2023). Dans cette dystopie, inspirée par les feux de forêts, elle rappelle l’urgence de respecter le vivant quel qu’il soit et dénonce une société inégalitaire où seuls les tout-puissants peuvent finalement survivre.