Naviguer entre inquiétude et émerveillement
Quand les tropiques se rapprochent vertigineusement, l’aventure et le merveilleux ne se cherchent plus au bout mais aux bords du monde. Nous trouvons la beauté quand nous perdons le guide et abandonnons le guidon, quand nous errons dans le refus de parvenir, quand nous nous laissons saisir par les improvisations de nos blues. La littérature aussi nous invite à ce vagabondage, à un renouvellement des points de vue, à une exploration des espaces proches et des temps prochains.
Mais que peut la littérature dès lors que tout va couler ? Peut-on en appeler à la rêverie dans une époque de violence et de désolation ? Peut-être en va-t-il d’une épreuve de gymnastique, des confins, et de géographie, des marges…
Nous en discuterons avec Corinne Morel Darleux et Philippe Marczewski :
- Installée au pied du Vercors depuis quinze ans, Corinne Morel Darleux est essayiste et romancière. Engagée dans de nombreux réseaux écologistes, libertaires et paysans, elle se consacre au militantisme de terrain et à l’écriture. Elle a récemment publié : Alors nous irons trouver la beauté ailleurs (2023), Être heureux avec moins (2023), La sauvagière (2022), Là où le feu et l’ours (2021), Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce (2019).
- Philippe Marczewski a été, notamment, chercheur en neuropsychologie, libraire, collectionneur de disques. Il enseigne actuellement la littérature à l’École supérieure des arts de la ville de Liège. Surtout, il écrit. Des chroniques pour la magazine Wilfried, une rubrique de psychogéographie minuscule pour la magazine Imagine et des romans : Quand Cécile (2024), Un corps tropical (2021) et Blues pour trois tombes et un fantôme (2019).
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